A cette époque, les transactions financières se concluaient entre
les gens dans des lieux réservés
au commerce et étaient cadrés par
les principes de l’éthique et les règles du Coran et de la Sounnah.
Ainsi, les produits de la finance participative étaient utilisés à grande
échelle.
Exemple 1 : Le contrat Moudaraba conclu entre le Prophète Mohammed (صلى الله عليه وسلّم) et Khadija (رضي الله عنها) ,selon lequel le Prophète (صلى الله عليه وسلّم) fournissait ses efforts et son travail et Khadija (رضي الله عنها) apportait le capital et se partageaient les profits selon des parts préalablement convenues.
+ Que signifie : Financement par Moudaraba ?Exemple 2 : Le contrat Ijarah, précisément Ijarah Khadamate, conclu entre le Prophète Mohammed (صلى الله عليه وسلّم) et des ouvriers qu’il engageait en contre partie d’un montant convenu pour une période déterminée.
+ Que signifie : Financement par IjarahCette époque correspond à l’ère des califes et des successeurs du prophète
(صلى الله عليه وسلّم) et l’ère des Imams des écoles de jurisprudence
islamique et se termine par l’âge de l’Islam contemporain.
Dans toutes ces époques, les transactions se basaient sur les principes de
l’éthique et les textes du coran et de la Sounna du prophète. En plus
d’autres préceptes s’appuyant sur le raisonnement par analogie, l’intérêt
général, l’approbation tacite et les coutumes acceptables tout en prenant en
considération l’évolution des événements dans le temps et les lieux qui a
abouti à la naissance de nombreux produits innovants et réinventés qui
furent maitrisés par les Oulémas.
Après la création des premières banques participatives structurées en 1975, à savoir la Banque Islamique de Dubaï et la Banque Islamique de Développement, la finance participative a pris un caractère institutionnel structuré fondé sur les règles de la Charia.
La finance participative est actuellement présente dans plus de 131 pays, et couvre le secteur bancaire, le secteur de l’assurance Takaful et le secteur du marché des capitaux (fonds d’investissement, Sukuk et actions).
+ Lire la suiteRecommandation du Wali de Bank Al Maghreb concernant les produits alternatifs aux produits bancaires conventionnels (Mourabaha, Ijara et Moucharaka).
Loi bancaire 103-12 qui régit dans sa troisième partie les banques participatives. • Loi 33-06 comprenant le cadre réglementaire des Sukuk
Démarrage des activités des banques et fenêtres participatives.
Adoption de la loi relative au Takaful et Retakaful
L’existence d’un tel comité suprême procure
une indépendance et impartialité totale quant
à l’émission des avis de conformité des produits
de la finance participative à la Charia.
Contrairement à la plupart des systèmes des autres pays où chaque banque participative dispose
d’un comité Charia qui lui est propre.
Qui organisent les trois secteurs de la Finance participative. A savoir le secteur bancaire, l’assurance Takaful et le marché des capitaux.
La loi bancaire 103-12 régit aussi bien les banques conventionnelles que les banques participatives.
Qui fournissent une offre diversifiée de produits et services bancaires
Offrant le financement, l’investissement, l’assurance et les services.
En vertu du Dahir N° 1.15.02, un Comité de la Charia pour la Finance Participative a été instauré au sein du Conseil Supérieur des Oulémas. Il a pour mission d’émettre des avis concernant la conformité aux préceptes de la charia: • des produits financiers participatifs que proposent les établissements de crédit et organismes assimilés à la clientèle ainsi que des modèles de contrat y afférents ; • des circulaires édictées par le Wali de Bank Al-Maghrib relatives aux produits financiers participatifs, aux dépôts d’investissement, aux opérations effectuées par le fonds de garantie des dépôts des banques participatives ; • des opérations takaful effectuées par les sociétés d’assurances et de réassurance ; • des opérations d’émission des certificats de sukuks conformément à la législation en vigueur, quelle que soit la partie émettrice.
Le Comité de la Charia pour la finance participative est composé de 9 membres, reconnus pour leurs connaissances approfondies des préceptes de la charia islamique ainsi qu’un coordinateur. Les membres de ce comité sont nommés par le Secrétaire Général du Conseil Supérieur des Oulémas. Il peut consulter, en outre, au moins 5 experts permanents choisis parmi les personnes physiques et morales reconnues pour leurs compétences et expériences dans les domaines du droit et de la finance.
Les établissements financiers participatifs, souhaitant avoir un avis « conformité charia », doivent présenter leur requête à travers les régulateurs financiers, à savoir : Bank Al-Maghrib, l’Autorité des Marchés Financiers et l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale, qui se chargent de présenter les dossiers au Comité Charia de la finance participative relevant du Conseil Supérieur des Oulémas.
la loi bancaire 103-12 qui a instauré un cadre juridique pour les banques participatives dans sa troisième section.
La loi 18-87 modifiant et complétant le code des assurances, qui a instauré un cadre juridique organisant l’assurance et réassurance Takaful.
loi n° 69-17 relative à la titrisation des certificats des Sukuk.
les dispositions juridiques et fiscales régulant l’activité des banques participatives dans les lois de finance au titre des années 2009-2010, 2016-2017 et 2018-2019.
Les banques participatives offrent une panoplie de services et produits de financement et d’investissement, présentés comme suit:
• Ouverture des comptes et services bancaires tels que les cartes bancaires, les chèques,
les virements, les transferts …
• Mourabaha pour le financement d’un bien immobilier
• Mourabaha pour le financement d’un véhicule
• Mourabaha pour le financement d’équipements professionnels et personnels
• Dépôts d’investissement
• Wakala bil istithmar
• Salam
• Ijara Mountahiya bittamlik
En attendant les contrats types relatifs aux autres produits participatifs pour répondre aux besoins de financement et d’investissement des particuliers, professionnels et des entreprises
Il s’agit d’opérations de financement octroyées exclusivement par les établissement participatifs et adossées à un actif économique tangible et réel qui se concrétisent par un corps matériel sous forme d’une chose concrète.
L’Investissement participatif : Les principaux instruments d’investissement en Finance Participative peuvent se résumer comme suit :
La mudharaba est une opération dans laquelle l’investisseur (raab al-mal) fournit le capital à un entrepreneur (mudharib) qui apporte son expertise. L’entrepreneur est responsable de la gestion de l’activité et agit en tant qu’agent. Les bénéfices sont partagés entre les deux parties selon une répartition prévue dans le contrat. En revanche, si la perte se réalise, elle incombe à l’investisseur. L’entrepreneur ne prend que la rémunération de son travail de gérant. Toutefois, en cas de négligence ou d’erreur de gestion, l’entrepreneur pourra être tenu pour responsable et devra supporter les pertes.
C’est un contrat dans lequel les investisseurs participent au financement d’un projet, en partageant les profits et les pertes avec l’entrepreneur au prorata du capital apporté. Ainsi, les investisseurs ont la possibilité de participer à la gestion du projet s’ils le désirent et assument les risques avec l’entrepreneur.
Le Takaful est une opération d’assurance réalisée en conformité avec les avis conformes du Conseil supérieur des Oulémas ayant pour objet la couverture des risques prévus au contrat d’assurance Takaful par un compte d’assurance Takaful géré, moyennant une rémunération de gestion, par une entreprise d’assurance et de réassurance agréée pour pratiquer les opérations d’assurances Takaful. Les opérations d’assurances Takaful et l’activité de gestion du compte d’assurance Takaful par une entreprise d’assurances et de réassurance ne peuvent, en aucun cas, donner lieu ni à la perception ni au versement d’intérêt
L’ensemble des services que la Banque offre à ses clients: particuliers, professionnels et entreprises. Tels que l’ouverture des comptes, les cartes bancaires, les chèques, les transferts et autres.
C’est une opération de financement
d’un bien meuble ou immeuble à travers son acquisition par la Banque suite à
la demande
du client, et qui le lui revend à un prix égal
au coût d’acquisition en plus d’une marge
bénéficiaire préalablement convenue.
Le remboursement se fait selon des échéances prédéterminées.
Le Salam est un financement à court terme des besoins en fonds de roulement
permettant de
faire face aux dépenses cycliques liées aux besoins de production.
Il donne accès à la liquidité immédiate pour financer des campagnes de
production,
des
marchandises, des matières premières et préfinance les marchés.
C’est un contrat par lequel la banque achète la marchandise du client avec
livraison
différée contre un paiement par la banque immédiat et intégral.
L’Istisnaa est une opération de financement
qui a pour but de financer les besoins en matières premières des fabricants
pour la fabrication d’un
bien meuble ou immeuble dont les caractéristiques
et modalités sont bien précisées à l’avance.
Cette formule de financement relie trois parties :
la banque, le client et le fabricant, et se traduit dans
la pratique par un mécanisme comprenant deux contrats séparés.
Avec le contrat Istisnaa, la banque fournit aux fabricants...
Il existe deux formes d’Ijara :
• Ijara tachghilia, lorsqu’il s’agit d’une location
simple ne comprenant aucune promesse de propriété du bien au locataire au
terme de
la durée de la location.
• Ijara Mountahiya bi Tamlik, c’est la location
d’un bien meuble ou immeuble à usage professionnel ou personnel, durant une
période
déterminée à l’issue de laquelle, la propriété du bien est transférée au
preneur
selon l’engagement pris par la banque.
La Moudaraba est un contrat mettant
en relation le bailleur de fonds (Rab Al Mal)
qui fournit le capital en numéraire et/ou en nature
et l’entrepreneur (Moudarib) qui fournit le travail,
afin de réaliser un profit.
En pratique, la Moudaraba se traduit par l’apport
de la Banque Participative du capital, et l’apport
du client (personne physique ou morale) de son expertise et son travail, en
vue de réaliser un profit ...
Un partenariat entre la banque et le client
par lequel les deux parties mettent en commun
leurs apports en numéraire, et/ou en nature,
et/ou en industrie dans le but de réaliser un profit.
Les bénéfices sont partagés entre la banque et son client selon des clés de
répartition prédéterminées.
Les pertes sont supportées au prorata de la participation de chacune des
parties au
capital.
A l’issue du contrat Salam, la banque mandate le client pour réceptionner la
marchandise objet du contrat Salam et pour assurer sa vente en son lieu et place
dans un délai déterminé.
L’opération se déroule en trois étapes:
des fonds qui leur permettent de fabriquer les biens meubles ou immeubles. Ainsi,
le fabricant s’engage à fabriquer un bien et à le livrer à la banque à une date
déterminée en contrepartie d’un prix convenu.
Le client s’engage à payer le prix des biens qu’il a acheté au comptant ou à
terme selon des échéances convenues.
Dans l’Istisna, la banque joue le rôle d’intermédiaire entre les fabricants et
les clients et réalise une marge bénéficiaire qui résulte de la différence entre
le coût du bien meuble ou immeuble produit par le fabricant et le prix final de
vente par le contrat Istisna parallèle conclu entre la Banque et son client.
Les bénéfices réalisés sont partagés entre le client et la banque participative
selon une clé de répartition préalablement fixée dans le contrat Moudaraba.
La perte est supportée exclusivement par le bailleur de fonds, sauf en cas de
négligence ou violation des clauses contractuelles.
Cette formule d’investissement est destinée à toutes les personnes morales, organisées sous forme de sociétés de capitaux dont les banques confrères, les établissements publics, les établissements d’intérêt général, les compagnies d’assurance, les fonds d’investissement, les caisses de retraite et les entreprises privées, afin d’investir leurs fonds auprès des banques participatives.
Dans le contrat Mourabaha , avant l’achat du bien par la banque suite à la demande de son client, ce dernier signe une promesse unilatérale d’achat par laquelle il s’engage à acheter le bien.
Il s’agit d’un dépôt que la banque exige du client pour s’assurer du sérieux et de la bonne foie de l’opération.
Il reste la propriété du client, et la banque ne peut en disposer.
Ce montant est restitué au client une fois le contrat Mourabaha signé.
Hamish aljiddiya est un gage de sérieux et sert à la réparation des dommages, le cas échéant, à hauteur du préjudice réel et certain subi par la banque. Il est considéré en tant que fiducie dont la banque ne peut pas en disposer alors que l’arrhes est facturé en tant que partie du prix.
Un contrat de dépôt à terme régi par la Moudaraba :
Le client étant le bailleur de fond (Rab Al Male) et la banque étant le
Moudarib.
La banque place les dépôts d’investissement dans la totalité du portefeuille
de
financement ou la totalité du portefeuille de placement ou les deux en même
temps.
Les bénéfices qui en résultent sont partagés entre les deux parties selon
des
clés
de répartition préalablement fixées.
Les sukuk (pluriel du mot arabe « Sakk ») sont des titres à valeur égale
représentant
des parts indivises :
• Dans la pleine propriété ou dans l’usufruit d’un actif tangible
• Ou dans le bénéfice de prestations et services
• Ou dans des actifs d’un projet déterminé ou dans une activité
d’investissement spécifique.
Pendant la durée de l’investissement, les avantages et les risques des
actifs
sous-jacents reviennent aux porteurs de sukuk, ce qui leur donne droit à une
part
des revenus générés.
C’est essentiellement les caractéristiques de cette rémunération des
porteurs de
sukuk qui donne à ces produits une certaine similarité avec les obligations
conventionnelles.
C’est un contrat par lequel le client mandate la banque
à investir ses fonds dans le portefeuille de financement
ou le portefeuille de placement.
Au terme de la période d’investissement, le client a droit aux bénéfices
résultant
de l’opération d’investissement sur la base des réalisations jusqu’à
atteinte du
taux espéré, et la banque
a droit à une commission préalablement déterminée et un pourcentage des
bénéfices
excédentaires au taux
de rendement espéré, si le contrat entre les parties le permet.
La Banque ne garantit ni le profit ni le capital investi sauf en cas de
négligence
ou de violation des règles contractuelles.
Tous les financements accordés par les banques participatives sont adossés à des sous-jacents tangibles.
Les banques participatives perçoivent une rémunération du fait de leur prise de risque et de la contrepartie du financement octroyé.
La banque participative garde la latitude de percevoir une marge bénéficiaire résultant d’un contrat de vente au lieu des intérêts résultant directement de l’argent (contrat de prêt).
La conclusion des contrats de financement participatif repose sur le consentement mutuel des parties contractantes sans aucune ambiguïté.
Les banques participatives s’appuient sur les valeurs Chariatiques et éthiques dérivées de la Chariaa islamique, telles que l’honnêteté, la loyauté, la transparence et évitent tout ce qui est nuisible et a un impact négatif sur la société.
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